42 % des ordinateurs sous Windows 11 n’avaient jamais installé d’antivirus externe en 2024. Pourtant, le débat sur la nécessité d’une protection supplémentaire continue d’enflammer forums et comparatifs spécialisés. Microsoft n’a pas enterré la concurrence, loin de là, et la question reste brûlante : faut-il encore s’équiper d’un antivirus tiers en 2025 ?
Le marché de la cybersécurité ne cesse de se réinventer, porté à la fois par la montée des menaces et le renforcement des exigences légales et technologiques. Entre discours commerciaux, contraintes des entreprises et attentes pointues des particuliers, choisir un antivirus dépasse aujourd’hui la simple affaire de chasse aux virus.
Windows 11 face aux menaces actuelles : où en est la sécurité en 2025 ?
Windows 11 s’affiche comme le système d’exploitation le plus sécurisé jamais proposé par Microsoft. L’arrivée de Microsoft Defender, parfois appelé Windows Defender ou Windows Security, directement à l’installation, marque une étape. Son moteur, mis à jour via Windows Update, fait l’objet d’analyses régulières par les laboratoires indépendants comme AV-TEST et AV-Comparatives. Ces organismes notent une nette progression de ses performances : aujourd’hui, il rivalise avec les meilleurs, aussi bien en détection qu’en capacité de réaction.
La couche de sécurité native ne se limite plus à l’antivirus. Avec le TPM 2.0 et le Secure Boot obligatoires, la base matérielle se renforce, compliquant la tâche des pirates. Le Centre de sécurité Windows centralise les contrôles : protection anti-ransomware, filtre SmartScreen, biométrie avec Windows Hello. L’intelligence artificielle et la détection dans le cloud permettent de réagir vite, même face à des attaques inédites et changeantes.
La fin du support de Windows 10 en octobre 2025 accélère la migration vers Windows 11, laissant les anciennes versions dans une zone de vulnérabilité croissante. Pour la plupart des utilisateurs, les tests indépendants concluent que Microsoft Defender offre une protection suffisante. Reste que certains environnements professionnels ou contextes à haut risque nécessitent encore des protections additionnelles et un paramétrage plus poussé.
Windows Defender suffit-il vraiment pour protéger votre PC ?
Microsoft Defender, présent nativement sur les dernières moutures de Windows, figure désormais parmi les solutions antivirus incontournables pour sécuriser un ordinateur personnel ou de bureau. Gratuit, il assure une défense en temps réel contre la plupart des dangers : virus, ransomwares, espions ou tentatives de phishing. La dimension cloud de sa protection accélère la détection et l’analyse comportementale, ce qui permet de réagir face à des attaques nouvelles ou sophistiquées.
L’arsenal intégré ne s’arrête pas là. Pare-feu natif, filtrage SmartScreen pour barrer la route aux sites douteux, identification biométrique avec Windows Hello… Microsoft étoffe le périmètre de défense. Les analyses automatiques et les rapports clairs facilitent le contrôle, tandis que l’option anti-ransomware protège les fichiers critiques en cas d’attaque.
Dans la majorité des situations, que ce soit à la maison ou dans un cadre professionnel standard, l’offre de Microsoft Defender s’avère à la hauteur. Les rapports d’AV-TEST et AV-Comparatives le confirment : la progression est remarquable. Certains domaines, exposés à des attaques ciblées ou manipulant des données confidentielles, privilégieront toutefois l’ajout d’outils spécialisés ou d’un antivirus tiers. Le choix dépend alors du niveau de risque, et des exigences propres à chaque utilisateur ou organisation.
Comparatif : que valent les antivirus externes face à la solution intégrée ?
Face à Microsoft Defender, les antivirus tiers misent sur des fonctionnalités à valeur ajoutée. Kaspersky, Norton, BitDefender, McAfee ou Avast se livrent une rude concurrence. Leur objectif : proposer une couche supplémentaire de protection pour Windows, adaptée à des besoins spécifiques. Certains intègrent un VPN, d’autres un gestionnaire de mots de passe, des outils parentaux, la sauvegarde dans le cloud ou des modules de confidentialité avancés. Norton 360, par exemple, combine la protection contre l’usurpation d’identité, la surveillance du dark web et la sauvegarde automatique. Panda Dome ou Surfshark One préfèrent la polyvalence : antivirus, VPN et alertes de fuite, le tout dans un seul tableau de bord.
Voici les critères principaux qui distinguent ces solutions externes :
- Protection avancée : la plupart des suites payantes intègrent des analyses comportementales et des veilles en temps réel, souvent appuyées par l’intelligence artificielle.
- Fonctionnalités annexes : VPN, pare-feu intelligent, protection des paiements sur internet, outils anti-ransomware et contrôle parental, rarement proposés par défaut dans Microsoft Defender.
- Impact sur le système : certains antivirus externes ralentissent Windows, un point régulièrement soulevé lors des essais d’AV-TEST ou AV-Comparatives.
Installer un antivirus externe désactive automatiquement Microsoft Defender Antivirus. Évitez d’en activer plusieurs en même temps : les conflits sont fréquents. Les versions gratuites (Avast, Avira…) couvrent l’essentiel pour un usage courant sans enjeu critique, mais peinent face aux menaces avancées. Les tests l’attestent : la protection gratuite reste limitée pour bloquer les attaques complexes, alors que les suites payantes tirent leur épingle du jeu par leur polyvalence et leur efficacité.
Adopter les bons réflexes pour une cybersécurité efficace au quotidien
Miser sur la technologie ne suffit pas : la vigilance humaine reste irremplaçable. Le paysage des menaces change, du phishing aux malwares, sans oublier les vols de données et l’espionnage de trafic. Antivirus intégrés ou externes posent la première pierre, mais l’utilisateur joue le rôle principal dans la défense de son ordinateur Windows.
Quelques réflexes simples renforcent la cybersécurité :
- Mots de passe robustes : renouvelez-les souvent, préférez les longues chaînes variées. Un gestionnaire de mots de passe simplifie leur création et leur stockage.
- Mises à jour fréquentes : ne vous contentez pas de Windows Update. Pensez aussi aux navigateurs, logiciels et extensions : de nombreuses attaques exploitent des failles non corrigées.
- Authentification à double facteur : activez-la dès que possible, surtout pour les accès sensibles. Ce niveau de sécurité met des bâtons dans les roues des pirates.
La prudence reste de mise face aux liens douteux. Les attaques de phishing ciblent tout le monde, particuliers comme entreprises. Même un message d’un contact familier peut cacher un piège.
Sur les réseaux Wi-Fi publics, activez un VPN pour protéger vos échanges. Ce tunnel sécurisé empêche les interceptions. Limitez aussi la diffusion de vos données personnelles et contrôlez les autorisations des applications installées.
Enfin, privilégiez l’usage d’un compte utilisateur standard pour les tâches quotidiennes, plutôt qu’un compte administrateur. Cette précaution réduit considérablement les risques si une menace parvient à franchir les défenses.
À la croisée de la technologie et du bon sens, la sécurité numérique se joue dans chaque clic. L’avenir appartient à ceux qui savent garder un œil ouvert, même quand Windows promet de tout verrouiller.


